Les deux revues Le Pont de
l'Épée (1957-1983, 82 numéros) et le
Pont sous l'Eau (1988-1996, 8 numéros), empruntent
leur titre à l'histoire de Lancelot, telle qu'elle
est narrée par Chrétien de Troyes. Les deux
ponts sont sur le chemin du héros quand, pour délivrer
Guenièvre, retenue prisonnière dans une
île, il doit traverser une eau profonde, houleuse et pleine
de monstres. Il choisit le Pont de l'Épée
et bien que celui-ci soit glissant et tranchant, il atteint l'autre
rive, où les deux lions qui semblaient l'attendre ont
disparu. Moralité, la difficulté n'existe
que dans l'esprit de celui qui en a peur (interview radiophonique
de Guy Chambelland en septembre 1995).
Pendant presque 40 ans, les
Ponts manifestent l'éclectisme poétique, à
travers styles et âges, revendiqué par leur fondateur:
je ne fais pas de différence entre Villon et Paul Éluard,
Ça fait partie du patrimoine, ça fait partie de
la famille, ça fait partie du sang poétique...
le sang...(idem). Le Pont sous l'Eau sera
systématiquement dédié à un ancien
et à un moderne.
Les Ponts, c'est aussi des
centaines de pages de critiques, souvent féroces, qui
constituent un témoignage véhément de la
vie poétique de quatre décennies.
Catalogues : Le Pont de l'épée,
Le Pont sous l'eau.
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